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Accompagnés du ploc-ploc de la pluie sur la capuche de nos cirés, nous marchons en file indienne foulant les feuilles mortes dans la doucereuse exhalaison poivrée d’humus et de champignon.
Et voici qu’au détour d’un buisson de fougères perlées de l’ondée, là, s'étale un tapis vaporeux, les châtaignes… !
Maladroitement, en équilibre appuyés sur nos bâtons improvisés taillés dans une branche de noisetier, nous écartons les bogues coincées sous les semelles de nos bottes afin de découvrir les fruits satinés promesse d’un régal au coin du feu.
Les paniers tressés se remplissent de cèpes pour l'omelette onctueuse et pour la brisolée de marrons que nous décortiquerons en soufflant sur nos doigts.
Au retour, piétiner à petits sauts la grille du seuil
se frotter les mains de contentement d’une balade revigorante,
vite.. refermer la porte du vestibule pour garder la douce chaleur
se laisser envahir par l’odeur de la brioche tiède, du chocolat fumant,
allumer la lampe Tiffany du salon, s’enfoncer dans le fauteuil de cuir patiné et savourer cet après-midi d’automne avec le sentiment d’une journée accomplie.
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Ahh qu'il est loin le temps où nous avions les jeudis, où la rentrée des classes avait lieu le 15 septembre et on portait des blouses !
Ouais... Mutti... tu dates là... tu n'es plus toute jeune.. on le sait ..
M’ennfinnn… tout d’même !
Faut vivre avec son temps ma bichette !
Peut-être..
Mais j’ai bien aimé cette époque là, tenez.. rien que pour la boîte de Pullmoll remplie de cailloux pour jouer à la marelle
Et la leçon de morale que nous lisait la maîtresse, la p’tite phrase qu’on recopiait avec application, langue au coin des lèvres, les pleins et les déliés..
ça avait son charme non ?
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